Des miliers d’années avant les montres connectées.

Depuis toujours, l’Homme a voulu dompter le temps. Car le temps est ce qui rythme ses journées. Mesurer le temps permet donc de le compter, de la calculer pour pouvoir l’anticiper. Cependant, les technologies actuelles et celle que l’on considère comme « ancienne » n’ont pas toujours existé.

L’ancien temps.

Bien avant les montres, horloges, sablier, et même les cadrans solaires l’Homme a observé et essayé de comprendre les phénomènes naturels. La compréhension que le temps est une succession est une grande avancée dans l’histoire de la mesure du temps. Que ce soit l’alternance entre le jour, la nuit, mais aussi les saisons, les phases de la Lune, les marées… Tout est une alternance d’événement jusqu’au balancier d’une horloge ou au mécanisme d’une montre. Du coup, dès que l’Homme a découvert ces cycles liés à la rotation de la Terre, il a commencé à construire des monuments. Très longtemps, ces constructions ont eu pour but de marquer des places précises comme des tombes, des repères ou des places religieuses. 

Ces monuments jouaient avec l’ombre du soleil et de la lune, et ce, bien avant les cadrans solaires. En effet, que ce soit dolmen, menhir, obélisque, tous ces monuments avaient pour but de placer leurs ombres sur un lieu et à un moment précis.

Les premières technologies pour mesurer le temps.

Le cadran solaire.

Bien que le cadran solaire fasse son apparition grâce à Anaximandre de Milet vers −600 années avant J. C., la technique utilisée est quant à elle bien plus ancienne. En effet, le cadran solaire est constitué d’un gnomon sur lequel la lumière du soleil frappait pour projeter une ombre. Cette ombre apparaissait sur un cadran gradué vertical ou horizontal de lire l’heure.

La construction d’un cadran solaire nécessite des notions d’astronomie, car la position du soleil dans le ciel n’est pas la même que ce soit en fonction de l’endroit et la période. Les cadrans étant gradués en 12 segments, pour les 12 heures du jour, celles-ci n’étaient donc pas les mêmes l’hiver et l’été. Ce système, révolutionnaire sans aucun doute possédait tout de même de gros défauts de précision. De plus impossible de s’orienter dans le temps que ce soit la nuit ou lorsque la journée n’était pas ensoleillée.

La clepsydre.

Sors, sors, vite… Voilà, c’est ça une clepsydre, mais si, dans Fort Boyard. Bon, ce système repose sur l’écoulement des fluides. C’est tout simplement une horloge hydraulique. À la base, la clepsydre était composée de deux récipients, un placé au-dessus de l’autre avec un trou dans lequel l’eau est versée l’eau qui s’écoule dans le deuxième. Ce dernier récipient est gradué permettant de mesurer le temps écoulé en fonction de l’eau qui a coulé. Cette technologie est complémentaire au cadran solaire, car elle permet de mesurer le temps quand celui-ci ne le peut pas.

Ce système se rapproche plus d’un chronomètre qu’une horloge. De plus, les clepsydres sont des moyens très précis pour l’époque de mesurer des intervalles de temps brefs. Ce sont les Égyptiens qui ont inventé ces outils de mesure, mais de nombreux peuples les ont utilisés. Les Grecs perfectionnent cet instrument les faisant ressembler aux horloges modernes, d’où le nom « horloge à eau » avec une roue dentée et une aiguille. Le temps de parole en politique, les rondes militaires chez les Romains, des épreuves ont été chronométrées par ces outils.

Les outils en parallèle

Pour commencer, les sabliers. C’est un moyen de mesurer le temps très connu, bien plus que la clepsydre d’ailleurs. Son système repose sur le même phénomène que celles-ci avec du sable à la place de l’eau. Cependant, ceux-ci ne sont pas gradués et doivent être retournés pour continuer à être utilisés. Les sabliers ont été très largement utilisés, même après l’arrivée des premières horloges, surtout en navigation. En effet, les pendules étaient inutilisables en mer en raison de l’oscillation du bateau. Ils ont donc servi à naviguer et plus spécialement pour calculer la longitude.

D’autres systèmes de mesures du temps bien moins connu sont apparus. La bougie, en plus de servir à s’éclairer la nuit, permet grâce à des graduations de mesurer le temps qui passe. Très peu précise sur de grandes périodes, elle peut être utile la nuit pour mesurer de petites durées. Basée sur le même fonctionnement, la lampe à huile a été utilisée, il en va de même avec des bâtons d’encens en Chine.

Tous ces systèmes sont encore bien loin de nos montres connectées ou bien même de la montre à quartz ou mécanique. L’horloge atomique est, elle aussi, encore très loin. Cependant l’horlogerie commence à faire son apparition avec la découverte de la pendule par Galilée.